mardi 29 mai 2007

Traduction des vers 3340 à 3737 de la Vengeance Raguidel

Elle poussa un cri puis 3 autres succissivement. Monseigneur Gauvain, qui était à proximité, entendit le crie près d'un enclos. Il lança alors son cheval à la course, se dirigea de ce côté la lance au poing. Il n'eut pas cheminé plus de 2 arpents qu'il vit celle qui criait. Il y avait deux chevaliers qui en avaient tué un troisième. La jeune fille, me semble-t-il, n'avait pas tort de crier. L'un des chevaliers l'avait brutalisée et maltraitée, car il l'avait saisie d'une main par le cou tandis que de l'autre il la frappait et la battait. C'est ainsi qu'il la frappait avec sa main avec un gantelet de maille et il la traînait contre son cheval à travers la lande. Monseigneur Gauvain arriva à vive allure et lui cria : "Noble chevalier ! Laisse la, laisse la ! Ne la tue pas ! Laisse la tranquille !"
Le chevalier, qui était méchant ne voulut absolument pas la lacher, mais au contraire il répondit avec insolence : "Seigneur, qu'en avez vous à faire ? Allez vous occuper de vos affaires, je n'en abandonnerai rien à cause de vous !" La jeune fille, sachez le bien, leva la tête et parla : "Noble chevalier qui êtes là, dit la jeune fille, venez ici ! Au nom de Dieu, j'implore votre pitié !" S'il y a en vous de la pitié ou de la bonté, de la courtoisie ou de la noblesse, si vous tenez à votre honneur et au salut de votre âme, si vous n'avez jamais secouru ou aider une dame ou une demoiselle, si vous n'en n'avez jamais aimée aucune, au nom de cette fidélité que vous lui devez, noble seigneur, portez-moi secours contre ce traitre qui me tient ! D'une funeste trahison, lui vient le comportement ignoble, qu'il a envers moi. Je ne m'étais en rien rendu coupable envers lui, lui qui m'a infligé un traitement si déshonorant. A de nombreuses reprises, il m'a fait du tort, il m'a brulée ma terre et m'a cassée de mes possessions. C'est assurément vrai, il m'a fait la guerre cinq ans en plus, je crois il a tué mon père et tout cela à cause de moi, parce qu'il n'a pas pu m'obtenir. Noble chevalier, je vous dois la vérité, après qu'il eut tué mon père, il rechercha le pire qu'il pouvait me faire et obtenir. Je lui demanda une trêve, je ne sais quel jour : il l'accorda. Depuis la trêve jusqu'à maintenant, nous avons vécu pacifiquement. A cause du temps clément et de l'été je suis venue toute joyeuse et il m'a prise ainsi en embuscade. Durant la trêve que j'obtins, il a tué mon chevalier, et tout plein de trahison, il est rempli d'une grande perfidie. Noble chevalier empêchez-le de m'emprisonner, vous agirez bien !
-S'il accepte de faire quelque chose pour moi à propos de cela, répondit alors Monseigneur Gauvain, il vous laissera librement et en paix retourner dans votre demeure.
-Comment ! Voulez vous en discuter ? dit l'autre. Sachez assurément que je ferai très peu de choses pour vous ! Sauvez vous d'ici laissez la moi !

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